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#Soupes et légumes : Laurent Martinache - Les soupes du Mont

Portrait de producteur

Laurent Martinache : producteur de légumes et de soupes dans la Baie du Mont-Saint-Michel

Laurent est maraîcher à Céaux dans la baie du Mont Saint Michel. Il produit des légumes et des soupes colorées au bon goût iodé.

Dans les débuts de l'agriculture biologique

Laurent découvre l’agriculture biologique au Canada dans les provinces de Québec et de Colombie Britannique. A son retour en France, il cherche une formation en bio mais sans succès : cela n’existe pas ! Aussi, plusieurs de ses collègues semblent sceptiques quant à ce mode de production : « tu es fou, ça ne marchera jamais ! » lui dit-on. Il passe alors son BPREA : Brevet Professionnel de Responsable d’Exploitation Agricole et devient formateur en horticulture pour les déficients visuels et aveugles. Puis, il enseigne le maraîchage pour un public d’adultes en formation professionnelle. Après ces expériences, Laurent souhaite « passer de l’autre côté de la barrière» et s’installe en 1999 comme maraîcher, bio évidemment, à 10 km d’Alençon. C’est en 2011 qu’il découvre Céaux et la Baie du Mont Saint Michel. Il y cultive 2,5 hectares sur les 4,2 que compte son exploitation.


Terre fertile

Laurent cultive ses légumes sur le plus petit polder de la Baie du Mont Saint-Michel (60 ha). D’ingénierie hollandaise, cette terre gagnée sur la mer s’est formée dans les années 1850. Elle a la particularité d’être très fertile car elle bénéficie des alluvions de la Baie. Laurent souligne aussi que pendant 80 ans, la ferme comptait 200 bovins à l’herbe toute l’année, puis ont suivi 20 ans d’élevage de chevaux. De quoi fertiliser naturellement les sols. Laurent est d’ailleurs obligé de décaler les semis pour ne pas être confronté à des pics de production. Un autre avantage que présente cette terre sableuse est qu’elle n’a jamais besoin d’irrigation. L’eau est retenue par la tangue. « C’est très confortable que l’eau ne soit pas un problème » confesse Laurent. De par sa composition, le sol est aussi plus facile à travailler, il nécessite moins d’outils.

Au fil des saisons

Dans la parcelle attenante à la ferme poussent 70 000 poireaux. Ils sont plantés la première semaine de juillet. Laurent privilégie des variétés précoces et d’autres moins afin d’en récolter toute l’année. Tous les 10 jours, les rangs sont binés et butés. Le butage sert notamment à les aider à se maintenir droit et à les faire blanchir. La terre prive le poireau de lumière, empêchant ainsi la photosynthèse et la production de chlorophylle de donner la couleur verte. Au fil des saisons, Laurent cultive les grands classiques : carottes, oignons, choux, pomme de terre, céleri rave, courges, panais, navets, radis, salades.


Mettre la baie en bouteille


En s’approchant de la conserverie, une douce odeur de curry parfume l’air. La recette carotte-lentilles corail-curry est en cours de préparation. Du champ à l’atelier de fabrication il n’y a qu’un pas. En 2013, Laurent développe les recettes avec François, chef à Genêts. De 2016 à 2018 son fils l’accompagne pour développer les ventes. Les soupes colorées et iodées rencontrent un franc succès. La soupe marocaine remporte d’ailleurs le Prix Epicure d’argent, et Laurent expédie dans toute la France. « Je choisis les variétés pour leurs qualités gustatives et aussi pour leurs couleurs». Le terroir joue aussi un rôle important : « on retrouve le goût iodé, les clients me le disent ». Alors plus qu’une soupe, c’est la Baie du Mont-Saint-Michel que Laurent met en bouteille. Et l’imposante silhouette du Mont derrière la ferme, veille sur elle…


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