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#Fromages et yaourts de brebis - Pauline Jacques - La Bergerie de Courcy

Pauline, ancienne salariée du magasin Biocoop à Agneaux a changé de vie pour devenir bergère.


"Faire quelque chose qui a du sens"

Depuis octobre 2019, sa bergerie est installée dans la campagne vallonnée de Courcy. Pauline s’occupe désormais de son troupeau à plein temps. Passionnée par les bêtes, Pauline s’est lancée dans l’aventure en autodidacte. « À la première traite, le lait ne sortait pas… j’en pleurais ! C’est dur de traire à la main » en rigole Pauline. Mais c’était sans compter son grand sens de l’observation qui lui a permis d’apprendre de son troupeau. Déterminée et volontaire, Pauline travaille sans relâche auprès de ses animaux. Le troupeau compte désormais 80 brebis dont 45 laitières : « je veux garder un troupeau « à taille humaine », les élevages de 300 bêtes ne m’intéressent pas » indique Pauline. Et pour cause, elle connaît chaque brebis sur le bout des doigts.



Deux races laitières

Pauline a privilégié la race Bascau-Béarnaise, originaire des Hautes-Pyrénées. « C’est une race rustique, il y n’y en pas par chez nous ».  La race Lacaune complète le cheptel. « Cela permet d’équilibrer la quantité de lait » explique Pauline. Une Lacaune va donner un litre de lait par traite contre 75 cl pour une Bascau-Béarnaise. Pour obtenir un lait de qualité, les brebis sortent le plus possible. « Chaque jour, je conduis le troupeau trois heures en pâturage libre ». Les brebis ont alors tout loisir de paitre dans les 22 hectares de terres vallonnées, entre prairie et forêt. Le reste du temps, les brebis profitent de la bonne herbe des prés.

La routine des brebis

La brebis a une journée bien réglée : « elles font les trois-huit : elles mangent huit heures, dorment huit heures et ruminent huit heures ». Leur année est aussi bien rythmée. L’agnelage a lieu début février où près de 50 agneaux vont voir le jour. C’est souvent au moment de la pleine lune que les brebis mettent-bas. Les agneaux sont laissés sous la mère pendant environ deux mois. Les brebis vont ainsi donner du lait jusqu’à fin octobre à raison deux traites par jour jusqu’en juin. Après cela, la quantité de lait diminue. Le 1er septembre, la saison de reproduction recommence avec une période de gestation de cinq mois.


Soignées et chouchoutées naturellement

Passionnée par les plantes, la jeune bergère passionnée privilégie la phytothérapie et les méthodes naturelles pour guérir les maux de ses brebis : « j’essaie au maximum d’éviter les antibio : ortie, curcuma, argile, sel marin, mélange de plantes pour des cures drainantes… ». Leur alimentation est aussi très saine : foin, luzerne, féverole, maïs et orge bio constituent l’essentiel de leur ration. Deux tontes par an permettent de rebooster l’organisme. Les brebis sont des animaux fragiles et très sensibles qui nécessitent une surveillance de tous les instants.


Des fromages au goût unique

Les bons soins de Pauline lui permettent d’obtenir un lait de très bonne qualité qu’elle transforme en yaourts et fromages. Pour le moment, en attendant d’avoir son propre atelier, elle fabrique à Montpinchon chez un collègue auprès de qui elle s’est formée. Pauline avoue une préférence pour la fabrication de la tomme : «car c’est plus technique ». Il faut compter environ 15 litres de lait pour obtenir trois kilos de fromage. C’est par cuve de 200 litres que le lait est transformé : « c’est un peu vertigineux de transformer autant de lait en même temps, il ne faut pas se tromper ». Pour se différencier, Pauline travaille à l’obtention du label Nature & Progrès qui garantit une production respectueuse du vivant et des cycles naturels.


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