#Légumes et oeufs : le GAEC des mille saveurs : Camille et Pauliene
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La Luzerne
Camille et Pauliene se sont installés à La Luzerne en janvier 2020 où ils ont créé le GAEC des mille saveurs. Ils produisent des œufs et légumes en agriculture biologique.
Cultiver en bio
Pour eux, l’agriculture biologique a toujours été une évidence. Les parents de Pauliene, agriculteurs eux aussi, produisaient déjà en bio : « j’ai fait tout mon apprentissage et ma première expérience en tant que salariée dans des fermes bio » précise Pauliene. Camille, lui, détient un BTS et une licence en agriculture biologique. Avant de s’installer, il a d’abord été au contact de la production en tant que technico-commercial en aliments et semences. C’est avec cette solide expérience que le jeune couple a eu envie de voler de ses propres ailes.
Des œufs et du maraîchage diversifié
Leurs prédécesseurs produisaient des poules et des cochons. Camille et Pauliene n’ont pas repris l’activité d’élevage porcin, pour se consacrer au maraîchage, plus en phase avec leurs affinités. « Nous faisons des légumes diversifiés » indique Pauliene. Les légumes sont cultivés sous quatre tunnels froids. A quelques exceptions près, tous les plants sont produits sur la ferme. Et cela leur tient à cœur : « la pépinière est la première serre que nous avons montée ».
Une attention de tous les instants
Un tunnel complet est planté en tomates. Pauliene y a installé une ruche de bourdons pour faciliter la pollinisation. : « On peut voir s’ils sont passés sur chaque fleur, leurs pattes laissent des traces ». En cette fin juin, les premières commencent tout juste à rougir. Cette saison, Pauliene a veillé sur elles avec une attention toute particulière à cause du gel du mois d’avril : « La température est descendue jusqu’à 2°C dans le tunnel, je les protégeais tous les soirs avec un voile ». Des efforts qui semblent payer puisque leur production ne semble pas trop impactée.
Une activité de précision
Une
autre difficulté à laquelle Camille et Pauliene doivent faire face est la
gestion du creux estival, lorsque l’agglomération saint-loise se vide :
« nous faisons plusieurs séries de semis pour s’adapter à la demande, mais
ce n’est pas toujours facile à gérer avec la météo ». Bientôt, deux nouveaux
tunnels vont voir le jour pour planter des variétés plus précoces et améliorer
les rotations. Les mauvaises herbes leur donnent également « du fil à
retordre » : « Avant, les terres étaient en friches. Le stock de
semences de mauvaises herbes est donc très important dans les terres qui n’ont
pas été entretenues ». Contre cela,
le binage est leur meilleur allié. Pour être précis sur le travail du sol,
Camille et Pauliene ont fait réaliser des analyses du sol : « On sait
par exemple, que l’on doit faire des apports de chaux pour rendre le sol moins acide ».
Il s’agit d’adapter au mieux les pratiques en fonction des besoins.
Viser l'autosuffisance
Plus loin, 500 poules gambadent dans le parc qui leur est dédiée. Elles sont nourries avec les céréales produites sur la ferme. « Nous sommes autosuffisants à 70% pour leur alimentation » indique Camille. « A terme, ce serait bien d’atteindre 80%, il faut être cohérent ». Les poules arrivent sur la ferme à 18 semaines et vont commencer à pondre à 24 ou 25 semaines. Camille récolte les œufs manuellement, ils sont ensuite calibrés. En ce moment, Camille ramasse 350 à 390 œufs par jour. « Elles ne pondent pas forcément tous les jours. La ponte suite une courbe selon l’âge de la poule » explique Camille. Le cahier des charges bio impose 4m² d’espace extérieur par animal. Pour Camille et Pauliene, le bien-être animal est important : « Nous avons planté des arbres fruitiers pour leur faire de l’ombre ».
A La Luzerne, Camille et Pauliene cultivent mille saveurs avec passion !
